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Les superviseurs européens vont enquêter sur le Big Data

Audit des pratiques dans le marché du conseil en investissements financiers

Depuis la réforme européenne de 2011, les services financiers sont supervisés à l’échelle continentale par un triumvirat de régulateurs, un par grand secteur : l’EBA (Autorité Bancaire Européenne), l’ESMA (Autorité Eur. des Marchés & Titres) et l’EIOPA (Autorité Eur. des Assurances et Fonds de Pensions de Retraite). Ils collaborent dans un Comité tripartite pour évaluer les enjeux communs : protection du consommateur, mais aussi anti-blanchiment, titrisation ou supervision des conglomérats.

En 2016 seront ainsi étudiés les impacts et la loyauté des conseils financiers automatisés pour le grand public, appuyés sur le recours au Big Data, ou analyse de données comportementales agrégées. Partout en effet, les banques cherchent à optimiser les informations qu’elles traitent pour en dégager un profilage de leurs clients et prospects, modéliser leurs besoins et leur adresser des offres plus adaptées. Les pratiques recensées donneront lieu à d’éventuelles modifications des normes et textes, pour empêcher tout abus ou risque, tant sur la vie privée que sur les niveaux de tarification.

Notre Analyse : Un modèle économique bâti sur le gisement de données généré par les transactions

Désintermédiation et dématérialisation ont touché en premier les opérations de titres et le conseil en placement. Concurrence accrue, accès plus ouvert aux métiers du conseil en investissement ont démocratisé l’accès aux marchés financiers. Acteurs historiques ou nouveaux entrants, les sites de services boursiers se veulent une mine d’informations et de conseils aux particuliers. Ils servent de produits d’appel pour des propositions d’entretiens personnalisés, à vocation commerciale. A présent, les perspectives accrues de profilage, assis sur le Big Data issu du trafic ainsi généré, permettent d’automatiser une partie de la prescription d’offres. Pour les enseignes financières, c’est l’occasion de redéployer sur la clientèle à fort potentiel les entretiens en face à face, consommateurs de temps.

Comme dans d’autres domaines économiques, il est probable que les superviseurs préconisent une meilleure éducation du consommateur. On peut imaginer qu'ils imposeront la distinction entre conseil générique et offre personnalisée, et dans la seconde catégorie, une identification claire de celles issues d’algorithmes.

L'investigation des superviseurs intéresse les acteurs du paiement : leur secteur fait  en effet l'objet d'intenses travaux d'exploitation en tant que prochain gisement du Big Data.