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Le régulateur britannique appelle à innover sur l’infrastructure des paiements

La directrice du Payments Systems Regulator (PSR), créé récemment par le Gouvernement britannique, menace d’intervenir si les systèmes interbancaires ne favorisent pas mieux l’émergence de nouvelles solutions de paiement.

Evoquant lors d’une conférence la simplicité d’Apple Pay, de Paym et de bPay, la Directrice du PSR, Hannah NIXON, a déploré le faible nombre de services ou méthodes de paiement réussissant à s’imposer depuis Faster Payments en 2008. Selon elle, les effets de réseau, inhérents à un système de paiement à vocation universelle, n’expliquent pas tout. Le manque d’innovation résulterait aussi du fait que les grandes banques contrôlent l’infrastructure et les organes de décisions (schemes). Si l’innovation n’arrive pas à mieux percer commercialement, le régulateur prendra les mesures requises pour bouleverser le statu quo.

Le PSR enquête déjà sur les services d’accès aux systèmes d’échanges, rendus par les participants directs à de plus petits établissements, ainsi que sur la structure de marché du secteur et les entraves à la concurrence.

Notre analyse : L’infrastructure, une condition pour les paiements innovants ?

Cette annonce est saluée par les partisans d’un libre accès des opérateurs de réseau, jusqu’alors sous-traitants du secteur financier. Rappelons qu’en Australie, le régulateur a imposé que le système bancaire s’ouvre à des fournisseurs de service tiers et permette de relier aux numéros de compte des identifiants comme le numéro de mobile (voir l’Observatoire de juin 2015).

En face, les défenseurs des grandes banques arguent de l’avance prise par le Royaume-Uni avec le virement en temps réel Faster Payments. Comme aux Etats-Unis, l’échec relatif des initiatives des opérateurs de télécommunication ne suffirait pas à montrer que les banques empêcheraient toute infrastructure de substitution.

Notons en parallèle l’existence d’un récent projet Open Payments Ecosystem, cofinancé sur fonds européens. Afin d’anticiper l’accès aux comptes de paiement prévu par la DSP2, il vise à créer une plateforme collaborative entre développeurs, établissements financiers (PSP*) et distributeurs tiers. Il vient d’être lancé en juin par la société Ixaris.

Rappelons que le PSR est un organe récent au sein de la Financial Conduct Authority (FCA). Celle-ci a, en 2013, remplacé l’ex-FSA (jusque là régulateur unique), de concert avec la Prudential Regulatory Authority de la Bank of England.