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  • Mobilité
  • Chine

VTC : DiDi Chuxing tente un virage vers les services financiers

LES FAITS

  • Le VTC chinois vient de lancer une offre de services financiers. Elle s’adresse aussi bien à ses utilisateurs qu’à ses chauffeurs.

  • Contenu de l’offre : 
    • Assurance automobile
    • Prêt personnel
    • Assurance santé collaborative
  • Cette offre est accessible depuis l’application du VTC, mais aussi depuis une nouvelle application dédiée, DiDi Finance.
  • Ces nouveaux services ont été testés en 2018 dans une dizaine de villes chinoises.

ENJEUX

  • Valoriser ses données : DiDi va analyser les données de localisation de ses utilisateurs (à la maison, au bureau, dans leurs loisirs) pour leur proposer des offres sur mesure. Ces données devraient notamment permettre au VTC de déduire leurs revenus et leur niveau de risque, que ce soit pour leur proposer des offres de financement ou des assurances. Cette valorisation auprès de partenaires financiers permettra à DiDi de s’assurer une nouvelle source de revenus.
  • Fidéliser ses chauffeurs dans un contexte difficile : la réglementation chinoise à l’égard des VTC s’est considérablement durcie, rendant plus complexe le recrutement de nouveaux chauffeurs. Dans ce contexte, DiDi estime que le lancement d’une offre s’adressant notamment aux travailleurs indépendants devrait lui permettre de fidéliser ses propres chauffeurs en leur facilitant l’accès aux services financiers.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Depuis le 1er janvier, le gouvernement chinois a édicté de nouvelles règles à l’encontre des VTC : obligation d’employer des chauffeurs locaux (pour lutter contre un appel massif aux migrants, tel que c’était le cas jusqu’à présent), passage d’un examen pour les chauffeurs et acquisition d’une licence en tant que chauffeur et d’une licence pour chaque véhicule commercial. Ces mesures devraient mécaniquement faire baisser le nombre de chauffeurs en capacité d’exercer.
  • DiDi, pour sa part, a connu une année 2018 difficile, suite à l’assassinat de deux passagers par leur VTC, entraînant des mesures restrictives de la part des autorités chinoises. Le groupe aurait enregistré des pertes d’un demi milliard de dollars au 1er semestre 2018.