Tesla monétise encore les services dans ses véhicules

Le constructeur américain des Model S, Model X et Model 3 vient de modifier les conditions d’accès à ses services connectés. Désormais, les conducteurs de ses véhicules pourront payer un abonnement pour accéder à certaines fonctionnalités ; un modèle économique d’avenir pour le constructeur.

A partir du 1er juillet 2018, les acheteurs des véhicules Tesla ont le choix entre deux packs de connectivité : standard (gratuit) ou Premium (payant). Ces forfaits concernent tous les marchés, de l’Europe à l’Asie, en passant par l’Amérique et l’Océanie.

Parmi les services qui seront accessibles grâce à l’abonnement « Premium Connectivity », les cartes satellites associées au trafic en temps réel, la lecture de musique sur les médias streaming et les mises à jour du système en direct. D’autres services et applications devraient être précisés par la suite.

Ce pack « Premium Connectivity » est accessible au tarif de 100 dollars par an, en dehors des offres de bienvenue comprenant une année gratuite par exemple. Le pack de connectivité standard comprend pour sa part un mode de navigation basique et la lecture de musique depuis un smartphone notamment.

Mise en perspective : Enfin un modèle économique pour les véhicules connectés ?

Accident de véhicule autonome, sabotage interne, difficultés de rentabilité... Autant de problèmes rencontrés par la société considérée comme la plus avant-gardiste en matière de connectivité des véhicules électriques, auxquels le PDG de Tesla, Elon Musk, a finalement dû répondre en annonçant le licenciement de 9 % de ses effectifs.

Cette coupe dans la masse salariale est apparue indispensable  pour atteindre ses objectifs de rentabilité à fin 2018. La vraie problématique demeure néanmoins de trouver un modèle économique pérenne afin de valoriser les services connectés embarqués à bord des véhicules. C’est avec son nouveau pack de connectivité Premium que Tesla tente aujourd’hui d’y répondre, afin de dégager une nouvelle source de revenus. Une initiative dont les contours devront encore être précisés par la suite, mais dont nombre de constructeurs pourraient s’inspirer, tant la voiture est devenue une plate-forme de services et de circulation de données à monétiser.