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Services financiers : les 5 tendances de l'année

ADN'co suit tout au long de l'année les innovations du secteur financier et les analyse, un travail dont le site ADN'ews est la vitrine. Ce travail nous permet d'identifier les tendances de fond qui structurent le marché et dessinent son avenir.

#VoiceFirst, #OpenBanking, #CryptoMonnaies... Tour d'horizon des tendances qui ont structuré l'année 2017 et leur impact en 2018.


 

1/ FinTech : la pression s'accentue

 

Si 2016 était l'année de l'explosion de la FinTech, 2017 a permis aux protagonistes de trouver des modes de collaboration. la co-création est plus que jamais de mise entre acteurs historiques et FinTech, a fortiori dans un contexte d'open-banking (voir notre tendance n°2). La concurrence est cependant toujours aussi rude, car les FinTech ne sont plus les seuls nouveaux entrants sur le marché. Cette année a vu la multiplication de nouveaux acteurs à l'appétit grandissant pour le marché des services financiers. Certaines entités se créent, d'autres se diversifient, la pression demeure intense pour les acteurs historiques.

 

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  • N26 : La mise en œuvre des ambitions de l’ex-start-up allemande N26 se poursuit, concrétisant encore sa vision du « hub de services financiers » annoncé à son lancement. Après l’épargne, le crédit et l’investissement, la néo-banque s’attaque en effet à un nouveau marché, celui de l’assurance. Elle annonce désormais 500 000 clients en Europe.
  • Thomas Cook crée la banque mobile des vacanciers : Sumo, c’est le nom d’une nouvelle offre de compte bancaire mobile lancée par Thomas Cook Money à destination des vacanciers. Un petit aperçu de ce que pourrait être la banque en 2018...
  • Carrefour : en2017 le distributeur s'est lancé sur le marché des comptes de paiement avec C-zam, le compte bancaire à 1 euro. Sa promesse : un compte bancaire de base distribué en rayons, dans un réseau d’une ampleur inégalable.
  • Orange : c'était indéniablement LE feuilleton à rebondissements de l'année 2017. L’opérateur a créé une banque qui, malgré le report de son lancement, a créé de nombreux remous parmi les acteurs traditionnels. Tout comme Carrefour, l’opérateur bénéficie d’un réseau immense ; mais à la différence du distributeur, il a choisi de ne pas l'intégrer à la stratégie de sa banque. Cette dernière se veut effectivement 100 % mobile et privilégie le service client digital. Ses ambitions, en revanche, sont bien plus grandes, puisqu’il s’agit du lancement d’une offre bancaire complète, qui s'étoffera dès le début de l'année 2018.

FinTech, distributeurs, opérateurs mobiles, voire agences de voyage... autant d'acteurs que la diversification vers les services financiers a séduits.

Et que dire des initiatives désormais quotidiennes des géants américains et chinois ! WeChat et Alipay, non contents d'implanter leurs solutions de paiement en Europe, visent d'autres services financiers, comme l'assurance par exemple ; Amazon explore toutes les voies liées au paiement (paiement à crédit, en espèces, ou par abonnement). Et Google et Facebook ne sont pas en reste...

En Europe, cette concurrence prend un tournant particulier à l'aube de l'open-banking, concept né de la mise en oeuvre de la seconde directive européenne sur les services de paiement (DSP2).

 

2/ Open-banking : la révolution est en marche

 

L’entrée en vigueur de la DSP2 transposée en droit français est prévue pour janvier 2018. Dans son approche de l'Open-banking, elle devrait encore intensifier cette concurrence, mais aussi favoriser les collaborations dans la perspective de la création d'une banque "modulaire". Si seuls quelques acteurs français font figure de pionniers, plusieurs banques européennes ont anticipé la mise en oeuvre de la réglementation en mettant à disposition leurs API et en prenant le virage de l'open-banking.

  • Starling Bankla néo-banque britannique lançait en septembre dernier sa propre Marketplace et signait par la même occasion un partenariat avec la FinTech Flux.
  • DBS Bank : Dans le grand bouleversement de l’open-banking, la banque singapourienne frappe très fort en présentant sa vision du partage des données bancaires, avec 150 API opérationnelles.
  • Standard Bank : elle a passé un accord avec OfferZen, un site d’emploi dédié aux développeurs. Cette association est à l’origine de Root, un programme d’API visant à créer un compte bancaire entièrement personnalisable.
  • HSBC prend ses marques dans l’open banking avec une plate-forme ouverte, multi-enseignes, en bêta test.
  • BPCE annonçait en mars dernier le lancement de son « Start-up PASS » et la mise à disposition d'une quarantaine de jeux de données.

Cette ouverture prend également d'autres formes, comme par exemple l'émergence de nombreux agrégateurs, qui s'imposent comme l'un des principaux canaux d'accès à cette banque modulaire. Budget Insight, Bankin' ou Linxo l'ont bien compris ; mais les banques traditionnelles également, à l'instar d'ING Direct qui expérimente ces nouveaux formats à travers l'agrégateur Yolt, lancé au Royaume-Uni.

En conclusion, la DSP2 a ouvert une brèche, dans laquelle se sont engouffrés nombre d’acteurs, désormais en mesure d’utiliser les données bancaires des clients. Facteur de déploiement de nouveaux services, elle devrait aussi ouvrir l'appétit d'acteurs aux visées plus hégémoniques, comme les GAFA par exemple.

 

3/ Crypto-monnaies : un avenir aux mains des gouvernements ?

 

Le Bitcoin poursuit sa folle course, pendant que de nombreuses crypto-monnaies voient le jour. Plus que jamais, le sort de ces monnaies alternatives semble suspendu au bon vouloir des instances officielles, dont on attend qu'elles légifèrent pour péreniser l'avenir de ces instruments financiers hors norme. Il faut dire que les attentes sont fortes, notamment de la part des investisseurs qui voient un avenir non seulement dans les monnaies virtuelles, mais surtout dans la technologie Blockchain. 

  • Lumo soutient un Bitcoin écoresponsable et participatif.
  • La néo-banque britannique Revolut souhaite permettre à ses clients de convertir et stocker des bitcoins sur leur compte, ainsi que deux autres monnaies virtuelles.
  • Une monnaie virtuelle, le CryptoRouble, serait également en préparation en Russie.
  • Un consortium de banques japonaises prépare une monnaie virtuelle qui serait entièrement consacrée aux Jeux Olympiques de Tokyo pour 2020.
  • Goldman Sachs : la banque d'investissement serait sur le point de lancer une plate-forme de trading de bitcoins ; en attendant l'éclatement (ou non) de la prétendue bulle spéculative, Bitcoin affiche en effet une rentabilité hors pair...

Entre l'émergence des crypto-monnaies "d'Etat" et la multiplication des pilotes autour de la technologie Blockchain, l'effervescence n'est pas près de se calmer.

 

4/ #VoiceFirst : plus de services accessibles par la voix

 

L’évolution technologique pousse aujourd’hui les services vers plus d’automatisation, dans un contexte toujours plus digital. Dans ces conditions, les échanges homme/machine doivent gagner en fluidité ; et pour cela, la voix semble tout indiquée. Au-delà de son caractère ergonomique exploité par exemple dans le cadre des assistants vocaux, d'autres usages lui sont aussi attribués, comme celui de sécuriser les accès aux services via la biométrie.

  • ANZ : la banque annonçait en avril 2017 l’ajout d’une fonctionnalité de reconnaissance vocale à son service de banque mobile sur les marchés australien et néo-zélandais.
  •  AmEx : L’assistant personnel d’Amazon, Alexa, poursuit sa percée dans le monde de la gestion des finances personnelles en partenariat avec American Express.
  • Kanetix : le comparateur de services financiers rend la demande de devis plus simple en utilisant la voix sur l'assistant Google Home pour simuler une demande de prêt.

La voix devient un canal d'accès aux services financiers de plus en plus utilisé. Cette évolution devrait encore se renforcer avec la multiplication des chatbots, qui ne pourront pas se contenter d’être textuels… Elle est en outre intimement liée aux progrès de l'intelligence artificielle.

5/ Automobile : place aux véhicules connectés

 

L’arrivée sur le marché des véhicules semi-autonomes est désormais une réalité ; elle préfigure l’avenir de l’automobile qui semble pousser inéluctablement à l’autonomie des véhicules. Dans ce contexte, ces derniers tendent à devenir des plates-formes de services, proposant autant du paiement que des packages d'entretien, de la conciergerie ou même encore de la livraison.

  • Oney Espagne et Automatric ont élaboré une solution de paiement permettant de régler son plein d’essence en station, par lecture de la plaque d’immatriculation.
  • Starbucks, Ford et Alexa sont devenus partenaires de la commande in-car en avril 2017.
  • Ford a choisi en septembre dernier d’offrir à sa flotte de véhicules une autre fonction : celle de livrer des pizzas
  • Fin 2016, Volvo ajoute une corde à son arc sur le segment Premium en présentant un nouveau service de conciergerie.
  • Jaguar s’est allié à Shell pour présenter une nouvelle fonctionnalité de paiement de plein d’essence depuis le tableau de bord connecté du véhicule.

L'intégration d’un certain nombre de technologies dans le véhicule (commande vocale, systèmes connectés plus performants, intelligence artificielle) ont favorisé le développement de multiples fonctionnalités embarquées. Les constructeurs automobiles ont bien compris cette évolution et se transforment à grande vitesse en prestataires de services de mobilité, quand le véhicule lui-même devient plate-forme d'accès à ces services. A ce titre, la bataille pour l'utilisation des données circulant sur cette plate-forme a déjà commencé...