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  • Stratégie d'acteur
  • Europe

Retour d'expérience : Tink étend son hégémonie à l'Europe

LES FAITS

  • La start-up de l’open-banking d’origine suédoise, Tink, vient d'annoncer le rachat de son alter ego allemand, FintecSystems. spécialiste des infrastructures bancaires ouvertes.
  • Cette dernière travaille actuellement avec plus de 150 banques et FinTech en Allemagne, en Autriche et en Suisse (telles que N26, DKB, Santander, Solarisbank et Check24).
  • Fondée en 2014, FintecSystems est aujourd'hui impliquée dans l'acceptation de 3 crédits en ligne sur 4 en Allemagne.
  • L'intégration de FintecSystems a été rendue possible grâce aux financements de 175 millions d'euros reçus dans le cadre de deux tours de table réalisés en 2020.
  • Fondée en 2012 et basée à Stockholm, Tink dessert pour sa part actuellement 18 marchés. Elle vient par ailleurs de recruter 200 nouveaux collaborateurs qui viennent renforcer son équipe composée jusqu'ici de 400 personnes. Cette nouvelle force vive devra aider la FinTech à étendre son service technologique d'initiation de paiement à 10 nouveaux pays européens.
  • Un accord des autorités doit encore venir valider ce rachat.

ENJEUX

  • Elargir son périmètre : ce partenariat consolide résolument la domination de FinTecSystems dans la région DACH (Allemagne/Deutschland, Autriche/Austria, Suisse/Confœderatio Helvetica).
  • Atteindre une taille critique : en élargissant son périmètre, la fintech Tink cherche à devenir incontournable en Europe, car plus il y a de banques qui lui accordent sa confiance, plus les FinTech seront attirées par ses solutions, et réciproquement. L'étendue de la couverture de ses API est donc cruciale.
  • Soutenir l'ouverture du marché bancaire en Europe : de nombreuses FinTech font appel aux services de Tink pour avoir accès aux données des clients des banques. Le mouvement actuel d'ouverture du marché bancaire européen rend de plus en plus pertinente une solution européenne qui permettra aux fintech d'un pays de grossir à l'étranger plus facilement. C'est d'ailleurs dans cette perspective que Lydia a annoncé l'an dernier un partenariat avec Tink.

MISE EN PERSPECTIVE

  • D'autres accords de partenariats ont été signés, en France ou en Italie, où la FinTech travaille en proximité avec BNP Paribas. Elle compte plus largement, à travers le monde, des partenariats de premiers plans à l'image de PayPal, ABN AMRO, NatWest et plus récemment American Express.
  • L'échec du rachat de l'acteur américain Plaid par Visa est également un appel d'air pour Tink qui voit s'éloigner la menace d'un super acteur capable de lui faire de l'ombre sur le marché européen et constitue également un regain d'intérêt de ces acteurs, que ce soit Visa ou Mastercard, pour sa solution d'open-banking.