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Retour d’expérience : Les néo-banques gagnent du terrain, mais jusqu’à quand ?

L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publiera à la rentrée une étude sur la percée des néo-banques. Les Echos ont eu accès aux premiers résultats qui démontrent que la réussite de ces nouveaux modèles n’est toujours pas synonyme de rentabilité.

Les banques mobiles et en ligne auraient représenté près d’1,3 million d’ouvertures de comptes en 2017. Ce chiffre, qui sera officiellement présenté en septembre dans le rapport de l’ACPR, représente une augmentation de 36 % enregistrée dans l’année par ce type d’acteurs. Soit une véritable percée sur le marché.

L’ACPR a aussi analysé les résultats des 12 principales néo-banques et banques en ligne du marché français, parmi lesquelles des filiales comme Boursorama, Monabanq, BforBank, Hello Bank! ou Nickel ; mais aussi des acteurs toujours indépendants comme N26 ou Orange Bank par exemple.

Au total, ces 12 entités revendiquent désormais 4 millions de clients et représentent ainsi 5 % du marché bancaire français. Reste que leurs modèles low cost ne sont pas rentables pour l’instant, les clients étant attirés par les nouvelles offres, mais pas au détriment de leur compte bancaire historique ; seuls 4,5 % d’entre eux ont fermé leur compte principal au profit d’une néo-banque. Beaucoup restent d’ailleurs des comptes « dormants ».

Mise en perspective : Une réponse à de vraies attentes, mais un problème de rentabilité

Depuis plusieurs années maintenant, les néo-banques font la Une de l’actualité. Toutes nouveautés entrainant un certain intérêt, les modèles 100 % mobiles ou en ligne ont attiré les projecteurs et les consommateurs dans l’attente de renouveau. Mais au-delà des effets d’annonce et de l’attrait de la nouveauté, il restait jusqu’ici difficile de savoir si ces modèles alternatifs pourraient perdurer. Si certains ont trouvé un modèle, tels que Nickel, rentable au bout de trois ans, la plupart de ces initiatives sont loin de s’être imposées. Compliqué dans ces conditions de dresser un état des lieux objectif de ce marché toujours en évolution.

La publication des chiffres de l’ACPR s’avère ainsi doublement intéressante venant d’une autorité chargée de la concurrence et présentant une cartographie globale du marché. Pour les banques traditionnelles, il s’agit de poursuivre des efforts déjà bien entamés pour répondre aux attentes toujours plus importantes des consommateurs en matière de services dématérialisés. La proposition d’offres low cost s’inscrit dans ce contexte (à l’image d’Enjoy ou Eko). Mais les acteurs alternatifs n’ont pas dit leur dernier mot ; l’élargissement de leur offre vers des produits rentables, comme le crédit, pourrait permettre à certains de s’imposer durablement (à l’instar de Revolut par exemple).