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Quand la carte bancaire devient titre de transport

Quelle que soit leur banque, les voyageurs peuvent désormais utiliser leur carte bancaire sans contact pour valider leur trajet dans les deux lignes de tramway dijonnaises. Ce nouveau dispositif d’ « open payment » est le fruit d’un partenariat entre la Caisse d’Epargne régionale, Visa, Worldline, Keolis et la métropole bourguignonne. L’objectif étant de permettre aux voyageurs occasionnels et touristes de voyager sans prendre de ticket.

Dijon est la deuxième ville européenne à utiliser les cartes bancaires comme titre de transport après Londres. Le choix de la métropole n’est pas anodin puisqu’elle fait partie des villes où le nombre de voyages par habitant est le plus important (180 voyages, alors que la moyenne nationale est de 130).

Concrètement, dès sa montée dans le tramway, le voyageur pourra valider en approchant sa carte sans contact, son mobile ou sa montre connectée de la borne prévue à cet effet. Le tarif est ajusté au nombre de voyages dans la journée : le trajet d’une heure est facturé 1,30 euro et le montant maximum facturé par jour est de 3,90 euros, quel que soit le nombre de trajets. En back-office, le numéro de la carte bancaire du voyageur est crypté par Natixis Payment Solutions ; le token permet de suivre ses déplacements afin de lui appliquer le bon tarif. Lorsque le contrôleur se présente, la carte fait office de titre de transport.

La solution sera étendue dans les lignes de bus de Dijon en septembre avant d’être généralisée dans l’ensemble du réseau opéré par Keolis d’ici à mi-2019. Worldline imagine quant à lui d’autres applications du système en dehors du transport.

Mise en perspective – L’open payment fait ses premiers pas en France

Selon une étude publiée en novembre par la Banque Centrale Européenne, les Français figurent parmi les Européens qui utilisent le moins le cash. Le succès du paiement sans contact dans l’Hexagone est en outre l’un des principaux catalyseurs de ce projet d’open payment, un concept mis en œuvre en 2012 au Royaume-Uni. Payer son trajet sans achat de ticket est une fonctionnalité déjà en place dans le métro londonien et connaît un franc succès : en novembre dernier, Visa annonçait qu’1 milliard de trajets avaient été effectués avec sa carte sans contact.

Le projet français vise dans un premier temps 700 000 à 800 000 trajets par an. L’open payment devrait également permettre de lutter contre la fraude (baisse estimée de 8 à 10 %). Le système présente néanmoins quelques faiblesses, il ne permet pas de valider le trajet de plusieurs personnes (comme les familles). En outre, certaines cartes sont refusées en raison de l’absence de quelques spécificités techniques.