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L’EWPN veut fédérer les professionnelles du marché des paiements européen

L’organisation du séminaire « Femmes et Finance », à l’Ambassade britannique, le 17 avril 2018 après-midi et la matinée du 26 mai 2018 consacrée aux Femmes dans la Tech dans le cadre du salon Viva Technology l’ont démontré : la question de la place de la femme dans le secteur financier reste une interrogation inexorable à l’heure où différents débats sociétaux ont vocation à renforcer la parité. Personnalité reconnue du marché européen des paiements, Monica Monaco, founder, TrustEU Affairs et ambassadrice de l’European Women Payments Network (EWPN), s’exprime sur la vocation de cette organisation récemment créée et l’évolution de la place des femmes dans le secteur européen des paiements.

En tant que membre de l’European Women Network (EWPN), comment décririez-vous cette organisation ? Quel est son apport pour le marché européen des paiements ?

L’EWPN effectue un excellent travail de démocratisation de la parole et de la place des femmes dans le secteur européen des paiements. Cette organisation constitue par exemple des conférences techniques où chaque experte du secteur des paiements est invitée à parler de ses fonctions au sein du secteur et de son expérience sur le marché. Il s’agit d’une véritable alliance entre technicité, expertise liée au marché des paiements, et positionnement sociétal, en l’occurrence la féminisation du marché des paiements.

Quelles sont vos actions dans ce domaine ?

Lorsque je rencontre des femmes qui brillent par leur expertise et leur savoir, je noue des liens avec elles et les invite, le cas échéant et dans la mesure du possible, à intervenir dans les panels que je constitue dans le cadre de conférences et séminaires. Il est à mon sens important de donner, à compétences égales, une visibilité aussi importante aux femmes qu’aux hommes dans ce marché. Cela n’est à l’évidence pas très naturel, puisque les marchés financiers – et le secteur des paiements – sont des univers relativement conservateurs. Mais je reste persuadée que les nouvelles générations – hommes ou femmes sans distinction – contribueront à faire évoluer les choses encore davantage.

Quelles recommandations auriez-vous à formuler pour que la situation évolue ?

Les secteurs financiers – et le marché des paiements – sont des domaines très techniques historiquement constitués majoritairement d’hommes. Néanmoins, la situation est en train d’évoluer et de nombreuses femmes se font de plus en plus une place sur ce marché. A compétences égales, il me semble important de leur donner la même visibilité qu’aux hommes. J’observe par exemple trop souvent des séminaires où les panels d’orateurs sont composés de professionnels masculins de plus de 50 ans, alors même que de nombreuses femmes, de tout âge, contribuent également à l’évolution du marché. Nous devons tous être attentifs à une représentativité plus équitable du secteur.

Au regard de vos travaux et observations, quelles sont vos prévisions sur l’évolution des choses à moyen terme ?

Il est évident que la situation évoluera dans un sens positif. La Commission européenne, elle-même, travaille sur ce sujet par exemple en accordant des fonds pour l’organisation de séminaires, journées de formation pour les femmes dans la Tech. Médias et professionnelles du marché sont également concernés et communiquent sur ce point. N’oublions pas aussi le contexte politique français, qui participe à l’évolution des choses. De façon plus prospective, la complexification du secteur, par exemple sur les sujets liés à la cybersécurité, renforce le besoin d’experts sur ce sujet et des efforts pédagogiques sont en train d’être menés, dans les écoles et les universités, pour renforcer l’accès des femmes à ce type de métiers.

Propos recueillis par Andréa Toucinho, consultante moyens de paiement et services financiers, ADN’co