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Le régulateur britannique investigue la prévention de la fraude par escroquerie

Le Payment System Regulator (PSR) saisi sur la détection et la protection des clients contre l'escroquerie aux virements.

L'usage du virement s'est largement répandu dans la population et les escroqueries ont rapidement suivi le rythme. L'association britannique de consommateurs Which? a donc déposé la première “super-plainte” reçue par le PSR, créé en avril 2015. Which? s'inquiète que, lorsque des consommateurs sont trompés afin de virer une somme vers un fraudeur, la protection imposée aux établissements financiers serait inexistante en comparaison avec les autres types de paiements, comme les cartes. 60% des consommateurs sondés ne seraient pas conscients d'une telle disparité.

Which? demande une enquête du PSR pour déterminer si les institutions financières font de leur mieux pour détecter des comportements anormaux dans les ordres de paiement ordres, afin d'avertir ou de reconfirmer avec leurs clients. Le groupe souhaite aussi accroître la contrainte légale sur les banques, afin de les inciter à mieux protéger des clients moins outillés qu'elles. Selon lui, elles devraient investir dans l'analyse comportementale et la communication client en temps réel.

Une super-plainte est de mise en droit anglais lorsque des aspects d'un secteur économique détériorent significativement les intérêts de ses participants. Le PSR a confirmé disposer de trois mois pour l'instruire, ce qu'il fera avec la Financial Conduct Authority (FCA). Il peut en résulter une action réglementaire, une investigation de marché, la saisine d'un autre régulateur, ou un non-lieu.

Notre analyse : Difficile équilibre entre implication des banques et vigilance des clients

Selon la National Fraud Authority, plus de 5 millions de fraudes font perdre aux consommateurs 9 milliards de livres par an (10 milliards d'euros). En réponse, les banques réunies dans la Financial Fraud Action indiquent qu'elles déjouent 80 % des tentatives avant toute perte.

Pour les fraudes réussies, la prévention ne peut consister à bloquer ou suspendre tout transfert hors norme, puisque le client légitime s'est dûment authentifié et a validé l'ordre, avéré ensuite comme bénéficiant à un escroc. La banque doit-elle porter la responsabilité lorsque seul son client a été berné ? Si oui, les obligations à la charge des banques en cas d'abus de confiance par un tiers devraient être modulées. Les coûts réglementaires sont déjà en hausse, dans une conjoncture de faibles marges. Surtout, les établissements veulent éviter l'aléa moral des clients. Faire prévaloir la responsabilité de la banque risque d'induire une baisse de vigilance des clients sur leurs propres actes financiers.