Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews
  • Stratégie d'acteur
  • France

L' ACPR craint les BigTech plus que les FinTech

LES FAITS

  •  La montée en puissance des FinTech fait des vagues. Au-delà de la révolution annoncée du marché financier, l'Autorité de la Concurrence française identifie des points de vigilance précis, notamment concernant l'hégémonie des GAFA. 
  • L'ACPR a souhaité évaluer, par le biais d'une enquête sectorielle, la situation concurrentielle dans le secteur des nouvelles technologies financières et, plus particulièrement, du paiement.
  • Ce contexte foisonnant a permis de faire émerger de nouveaux moyens de paiement reconnus par la Banque de France ; l'archétype de cette nouvelle vague étant matérialisé par les crypto-actifs.
  • Son étude du marché lui a permis de confirmer le rôle moteur des FinTech et des GAFA en matière d'innovation pour le paiement et les services financiers.
  • Mais, l'Autorité souligne par ailleurs un risque majeur : celui de la domination des GAFA et de leur écosystème capable de garder les consommateurs captifs.
  • Un élément majeur qui fait craindre à l'ACPR que les GAFA ne soient capables, à terme, d'éclipser les acteurs bancaires traditionnels.

ENJEUX

  • Remettre les FinTech à leur juste place : Considérées auparavant comme des trublions sur un marché bien établi et géré par les acteurs historiques, les Fintech ont ensuite été présentées comme des concurrentes potentiellement dangereuses. La situation est néanmoins loin d'être aussi simpliste selon l'ACPR. Les FinTech ont effectivement capté des parts de marché mais ont aussi participé à un renouvellement nécessaire pour l'ensemble des services financiers, notamment dans le cadre de projets menés conjointement avec les banques elles-mêmes. L'agilité des unes compensant parfois l'inertie des autres. La transition numérique et l'intégration des nouvelles technologies est d'ailleurs toujours en cours, traçant le chemin vers des services financiers toujours plus pertinents.
  • Identifier la menace réelle : Comme le souligne l'ACPR, les FinTech ne représentent pas tant une menace, contrairement aux GAFA. La force de frappe de ces derniers et leur capacité à capturer les consommateurs dans des écosystèmes fermés sont un risque réel. D'autant plus, que si les Etats tentent de freiner leurs ambitions, ils ne seront pas capables de retenir bien longtemps les rouleaux compresseurs que représentent les GAFA. L'ACPR identifie aussi la technologie Blockchain, qui porte en elle la promesse de disrupter les intermédiaires et d'automatiser l'ensemble des processus de paiements et d'échanges d'informations en général.

MISE EN PERSPECTIVE

  • L’ACPR a récemment pénalisé les jeunes établissements de paiement en leur demandant d’arrêter de se présenter comme des « néo-banques ». Pour protéger les utilisateurs et faire en sorte de distinguer les acteurs avec une licence d’établissement de crédit de ceux qui se contentent d’une licence d'établissement de paiement ou d'EME.
  • Les géants du Web sont américains ou chinois. Mais leur domination et leur couverture en matière de services s'avère bien mondiale et concerne aussi bien les consommateurs européens. Ces derniers restent protégés par des règlementations locales spécifiques telles que le RGPD ou la DSP2, qui s'appliquent à tous sur le territoire national.
  • De son côté, l'Europe cherche à protéger sa souveraineté par le développement d'un service de paiement global. Le projet EPI est ainsi présenté comme le fer de lance d'une stratégie efficiente pour l'avenir, qui repose sur la place centrale des banques.