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Ingenico change de patron pour prendre un virage stratégique

Il y a un mois, le leader des terminaux de paiement confirmait avoir fait l’objet d’approches préliminaires en vue d’une opération stratégique. Devenue une proie potentielle, lngenico annonce aujourd’hui une évolution de sa gouvernance afin d’aligner son organisation avec son plan stratégique.

C’est à l’issue d’un conseil d’administration que le groupe français spécialisé dans les paiements a confirmé le départ de son PDG Philippe Lazare, en poste depuis plus d’onze ans. La réforme porte également sur la dissociation des fonctions de président du conseil et de directeur général.

Dans cette optique, Bernard Bourigeaud, fondateur d’Atos qu’il a dirigé pendant 17 ans, a été nommé président du conseil d’administration. Nicolas Huss, qui avait rejoint le groupe en juillet 2017 en tant que vice-président exécutif en charge de la stratégie et la performance, a quant à lui été nommé au poste de directeur général.    

Philippe Lazare a remis l’ensemble de ses mandats à disposition du conseil afin de faciliter la transition managériale. Le nouveau tandem aura pour mission d’aider le conseil à déterminer la meilleure option stratégique pour l’avenir du groupe.  

Mise en perspective : Quel avenir pour Ingenico ?

Alors que sa mutation vers le paiement en ligne tarde à porter ses fruits et que son métier historique, qui consiste à vendre aux banques des solutions de terminaux de paiement, ralentit progressivement, la direction d’Ingenico tente de trouver un plan d’optimisation. Le départ de son PDG serait susceptible de faciliter de grandes manœuvres dont une scission de ses deux activités principales, à laquelle ce dernier était opposé.

L’intérêt porté par les fonds d’investissement et par les acquéreurs stratégiques s’ajoute aux incertitudes autour de l’avenir du groupe. Face à la consolidation que connaît le marché européen des paiements, Philippe Lazare envisageait d’ouvrir la porte à une alliance avec Natixis. Néanmoins le nouveau PDG serait d’un autre avis et favoriserait l’indépendance. La vente de l’activité de terminaux et une alliance avec acteur du paiement serait, par conséquent, envisageable.

Suite à l’annonce du conseil d’administration du groupe, l’action d’Ingenico a grimpé de près de 4 %, portant sa capitalisation à 4,29 milliards d’euros. Elle enregistre ainsi la plus forte hausse du SBF120. L’expérience du nouveau tandem dans les services de paiement semble avoir rassuré les actionnaires.