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  • Paiement
  • États-Unis

Facebook expérimente un nouveau protocole de paiement

LES FAITS

  • Selon un document interne à Facebook, conçu par des chercheurs de l'équipe de Novi, le GAFA serait parvenu à développer une technologie capable de valider un paiement intracontinental en moins de 100 millisecondes ; soit un traitement 7 fois plus rapide que le réseau de Visa, selon l'exemple cité par Facebook.
  • Au-delà de l'effet d'annonce inévitablement provoqué par ce chiffre, l'intérêt du rapport réside dans ce qu'il laisse voir des projets de Facebook, à travers l'utilisation de la Blockchain comme infrastructure de paiement.
  • La dite infrastructure porte le nom de FastPay. Grâce à elle, Facebook serait ainsi capable de traiter plus de 80 000 transactions par seconde, avec jusqu'à 20 autorités de paiement différentes simultanément. 
  • Elle a fait l'objet de deux mois et demi de test menés par trois ingénieurs. Ses résultats : 
    • 160 000 transactions réalisées par seconde
    • un total de 1,5 million de transactions réalisées
    • un délai de latence inférieur à 200 millisecondes pour un paiement interne aux Etats-Unis, et 50 millisecondes pour un paiement au Royaume-Uni
  • La solution FastPay demeure pour l'instant au stade strictement expérimental.

ENJEUX

  • Un protocole expérimental : Dernière l'effet d'annonce, Facebook ne cache pas que les tests de son infrastructure de paiement accéléré ont été réalisés dans des conditions de laboratoire décrites comme "idéales". Le réseau qualifie en outre son approche d'expérimentale. Reste donc au GAFA à atteindre les mêmes résultats dans des conditions réelles et, ainsi, à prouver sa légitimité, alors que Libra fait toujours l'objet de tant de critiques.
  • Une démonstration propice aux projets à venir de Facebook ? Par cette expérimentation, Facebook dit avoir prouvé que la Blockchain pouvait être utilisée comme infrastructure de paiement, capable de gérer de gros volumes de transactions dans un environnement ouvert et décentralisé. En 2017, la Bank for International Settlements (BIS) publiait un rapport dans lequel elle pointait les doutes subsistant concernant la capacité des technologies de registre distribué à supporter d'importants volumes de transactions et à les traiter rapidement. Avec FastPay, Facebook fait donc une démonstration qui devrait attirer l'attention des acteurs du marché. Le géant vient en outre légitimer son propos sur l'intérêt des infrastructures décentralisées dans le paiement.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Alors que Facebook met aujourd'hui l'accent sur ses autres projets de paiement et accélère sur le déploiement de WhatsApp Pay en Inde, cette nouvelle publication montre que le réseau social n'en a pas fini avec ses projets de monnaie numérique, qui semblaient en sommeil. 
  • Dans la dernière version de son livre blanc dédié à Libra (avril 2020), et après de nombreuses adaptations impulsées par les autorités de régulation, Facebook décrit Novi comme un portefeuille électronique capable de stocker plusieurs types de monnaies digitales :
    • D'abord, la Libra (LBR), monnaie digitale propre à Facebook, adossée à un panier de devises stables (dollar, euro, livre, etc.).
    • Mais aussi des versions numériques de chacune de ces devises : LibraUSD, LibraEUR, LibraGBP, LibraSGD, etc.
    • A terme, Novi pourrait donc potentiellement stocker également les monnaies digitales des banques centrales (MDBC) ; et les transactions échangées sur son réseau pourraient passer par un protocole de paiement tel que FastPay.
  • Si ses promesses s'avèrent tenues, Facebook pourrait finalement devenir un acteur réellement disruptif sur le marché des paiements. Mais la route semble encore longue, tant les oppositions sont fortes, comme l'a montré la réaction des membres du G7 qui ont renouvelé leur opposition au lancement de Libra en l'absence de cadre réglementaire suffisant.