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  • Lutte contre la fraude
  • États-Unis

EMV : une date butoir très attendue

La date butoir pour le transfert de responsabilité en cas de fraude vers les parties non conformes à la norme EMV est à présent passée. Les migrations sont encore en cours, et beaucoup reste à faire. Retour sur ces migrations en quelques chiffres.

Visa, MasterCard et American Express avaient il y a plusieurs années établi la date du 1er octobre 2015 pour clore les processus de migration américains vers la norme internationale. Ces migrations s‘appliquent aux commerces, émetteurs, processeurs et toute autre partie prenante de la transaction de paiement. Elles impliquent le renouvellement des parcs de cartes et de terminaux d’acceptation, un processus long et coûteux, qui est toujours en cours.

A titre d’exemple, selon Visa, à date du 15 septembre dernier, ses émetteurs américains avaient déjà distribué 151,8 millions de cartes conformes. Plus de 314 000 commerces (sur 8 millions environ) étaient équipés.

Selon Aite Group, les niveaux d’adoption dépendront de plusieurs facteurs dont l’importance du commerce et l’impact potentiel de la fraude sur son activité, par exemple. A ce titre, une migration complète pourrait nécessiter de cinq à sept ans et, bien que les grands groupes de la distribution soient en bonne voie, les commerces de moindre taille ont encore beaucoup de chemin à parcourir. Ils pourraient toutefois être encouragés par l’augmentation du nombre de cartes compatibles, qui pourrait selon Javelin atteindre les 33 % d’ici la fin de l’année et 56 % en 2017.

Notre Analyse : EMV, encore une longue route à parcourir

Etape clef pour l’industrie américaine des paiements, ce transfert des responsabilités, sur fond des multiples affaires de fraude qui ont touché les points de vente ces dernières années, continue de faire débat. Outre le coût de la migration, important et critiqué, les processus en cours sont eux aussi discutés.

La NRF par exemple a exprimé son inquiétude vis-à-vis des cartes Chip & Signature auprès du Congrès américain. Elle leur préfère les versions Chip & PIN plus à même selon elle de contrer d’éventuelles fuites de données.

Du côté des porteurs, selon une étude menée récemment par ACI, 60 % des personnes interrogées ne se disent pas « prêtes ». Pour 59 % des sondés, la raison de leur changement de carte reste peu claire et la nouvelle carte ne leur est pas encore parvenue. Plus surprenant encore, 67 % ne comprennent pas cette norme, ni son impact sur leur quotidien. Des chiffres qui soulignent un besoin et des attentes en termes d’information de la part des clients bancaires.