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  • Relation client
  • France

Des conseillers bancaires sur abonnement

LES FAITS

  • Selon une information exlcusive révélée par MoneyVox, BNP Paribas serait en train de tester la mise en service d'un abonnement payant pour bénéficier d'un conseiller bancaire "premium", baptisé "Conseiller Affinité". 
  • Si BNP pérennise ce dispositif, elle serait la première banque française à passer le pas, alors que des dispositifs similaires existent déjà au Royaume-Uni.
  • Quoi : un service payant dédié aux clients patrimoniaux ou âgés souhaitant déléguer une partie de la gestion de leur compte.
  • Les "conseillers affinité" seraient issus de la banque privée ou de la gestion de patrimoine. Ils seraient mandatés pour gérer au quotidien les comptes de leurs clients, de manière très personnalisée. 
  • Parmi les opérations réalisés dans ce contexte : 
    • des virements
    • le remplissage des feuilles d'imposition
    • des placements d'épargne
  • Tarif de l'abonnement : 12 euros par mois. 
  • L'abonnement permettrait aussi de garantir à ses bénéficiaires la conservation d'un même interlocuteur sur le long terme. 

ENJEUX

  • Tirer le marché vers le haut et compenser la montée en puissance de la gratuité : l'explosion des offres de banques alternatives a eu comme conséquence majeure la montée en puissance de la gratuité dans les services financiers. Cette pression tarifaire a un impact sur les modèles des banques qui cherchent de nouvelles sources de revenus. Jusqu'ici, elles ont suivi la tendance en misant sur l'automatisation des services et le recours aux chatbots. Mais elles craignent une dégradation de la relation, alors que les clients se disent attachés aux conseillers, voire prêts à payer pour disposer de ce service.  Avec cette proposition de valeur, BNP Paribas propose un "super-conseiller" dont le rôle se rapproche plutôt du gestionnaire de patrimoine.
  • Rentabiliser la réhumanisation : les attentes des clients en matière d'accompagnement et de personnalisation demeurent. La réhumanisation de la relation bancaire, en dehors des opérations quotidiennes réalisées le plus souvent à distance, nécessite dans ce cas un nouveau modèle économique plus réaliste.

MISE EN PERSPECTIVE

  • BNP Paribas n'a pas encore confirmé travailler sur ces tests de conseiller bancaire payant. Néanmoins, pour justifier de la pertinence d'une telle initiative, la banque française pourrait s'appuyer sur la tendance de fond de l'évolution de la banque et sur les résultats du 8ème baromètre de Deloitte sur la Relation des banques et de leur clients. Selon le baromètre, 35 % des Français se disaient prêts, en 2018, à payer pour prendre un rendez-vous avec un conseiller en agence. Il étaient 43 % en 2019. 
  • Cette étude révélait en effet que compte tenu de l'évolution de la banque, de la montée en puissance des chatbots et des modèles automatisés et gratuits, les clients des banques se déclaraient prêts à payer pour des conseils personnalisés et des services à plus forte valeur ajoutée. 
  • BNP Paribas n'est pas la première banque à s'être penchée sur le sujet, qui est déjà en cours de réflexion chez les banques en ligne. Ces dernières, en effet, sont confrontées à une problématique inverse, à savoir la nécessité de réintroduire un point de contact humain dans une relation entièrement digitale. Pour ce faire, plusieurs ont envisagé de faire payer l'accès au conseiller, sans pour autant avoir passé le cap.
  • Autre piste pour revaloriser le rôle du conseiller : les pousser à la spécialisation. Natwest et RBS ont par exemple déployé des TechXperts en agence.