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Banques / FinTech : le temps de la collaboration est venu

ADN’co était présent lors de la 3ème édition du Salon Banque & Innovation, qui s’est tenu les 27 et 28 Septembre à Paris.

Un cycle de conférence était proposé sur des thématiques abordant l’évolution du marché et sa règlementation. ADNews vous propose ici un coup de projecteur sur le sujet qui a suscité le plus d’engouement lors de cette édition : Quelle collaboration banques / FinTech au service de la transformation digitale ?

Des relations qui ont évolué dans le temps

Entre FinTech et banques, l’ambiance n’a pas toujours été à l’entente cordiale. Mais à l’ère de la transformation digitale, les start-up de la FinTech apparaissent plus comme des partenaires que des concurrents pour les institutions financières traditionnelles. La conférence inaugurale du Salon était l’occasion de discuter des stratégies de partenariat entre ces deux types d’entités.

Selon Grégoire de Lestapis, ancien directeur général de BBVA France et membre du directoire de Lendix, durant ces dernières années banques et FinTech sont passées d’une phase de conflit à celle de l’indifférence, alors qu’aujourd’hui elles se dirigent enfin vers la collaboration.

« C’est le client final qui est l’arbitre de la relation entre les banques et les FinTech. »

 

Une collaboration win/win est possible : l’exemple de BBVA

L’ancien directeur a participé à la transition digitale de la banque espagnole BBVA. Cette dernière a investi pas moins de 3 milliards d’euros dans sa transformation digitale. Une révolution qui ne s’est pas limitée à la technologie, mais qui a impliqué tout un changement de culture dans l’entreprise : transformation des méthodes de travail, refonte des espaces de travail et mise en avant de nouvelles compétences.

Un exemple concret de la révolution culturelle orchestrée par le groupe espagnol, est sa stratégie de rachat de start-up bancaires innovantes. Ainsi, le rachat de la start-up américaine Simple, lui a permis d’acquérir des méthodes de travail agiles et a favorisé la collaboration au sein de l’entreprise.

C’est également dans cette perspective que la banque a pris une participation dans Atom Bank, un moyen pour ses dirigeants de mieux comprendre ce qui se passait dans le monde de la FinTech.  

BBVA a su incorporer Simple et intégrer ses équipes, sans pour autant diluer, voire anéantir, sa capacité à innover. Simple vient d’ailleurs de présenter un nouveau compte-joint, Simple Shared, qui illustre cette capacité. Si l’exemple de BBVA reste rare en Europe, il prouve que cette collaboration fructueuse est possible.

Une collaboration qui repose avant tout sur la complémentarité

Grégoire De Lestapis, qui a récemment rejoint Lendix en tant que directeur de sa filiale espagnole et membre du Directoire, identifie trois formes de complémentarités entre banques et FinTech, qu’il a pu illustrer en comparant ses anciennes et nouvelles missions.

 

  • Une complémentarité vis-à-vis d’un besoin de rapidité

                

 

  • Une complémentarité vis-à-vis d’un besoin d’appétence en risques

                        

  • Une complémentarité vis-à-vis d’un besoin de prêts complémentaires

                  

Une frontière poreuse entre collaboration et concurrence : le cas des agrégateurs de comptes

Bruno Von Haestdaele, fondateur et CEO de Linxo, a mis en lumière les formes de collaborations qu’une FinTech (en l’occurrence Linxo) pouvait entreprendre avec les institutions bancaires.

L’agrégateur de comptes bancaires français, est un exemple parmi d’autres qui prouve que les banques et les FinTech ont de plus en plus tendance à cohabiter intelligemment, afin de répondre aux besoins croissants des clients.

Aujourd’hui, la start-up financière fournit à ses partenaires des solutions « Plug&Play » ou sur mesure (agrégation de comptes, gestion de budget, algorithmes intelligents, etc.). Enfin, elle met au service des banques son expertise dans l’UX mobile.

Linxo ne cache pas non plus son intention de saisir toutes les opportunités ouvertes par la DSP2 ; ce qui devrait lui permettre prochainement de proposer des virements de compte à compte, de nouvelles interfaces (voix, messagerie), de nouveaux scénarii d’usage et de nouvelles opportunités de distribution pan-européennes. La FinTech envisage également de proposer des produits financiers personnalisés sans friction (crédit, épargne, assurance, etc.) et un accès à des revenus hors de l’univers financier, comme l’intégration des card-linked offers.

Face à cette extension radicale du champ d’activité des FinTech, certains acteurs ont préféré maîtriser ces outils en interne, comme Boursorama Banque, qui a racheté l'agrégateur de comptes bancaires Fiduceo, pour renfoncer son leadership dans l’offre de banque en ligne. Ou encore ING Direct, qui teste son outil aux Pays-Bas, en Espagne et en France et qui envisage de le déployer à une échelle européenne.

 


EN CHIFFRES

Lendix

La plate-forme française de prêt aux petites et moyennes entreprises, a pu collecter près de 40 millions d’euros sur 15 000 projets, elle détient aujourd’hui 48 % de parts de marché en France, pour une croissance de 30 % par mois.

Linxo

Linxo est devenu l’un des leaders français de la gestion de budget et de l’agrégation de comptes bancaires, avec un million d’utilisateurs, derrière Bankin (1,2 M d’utilisateurs). La start-up propose de visualiser l’ensemble des transactions et de les trier ; mais elle propose également à ses utilisateurs des prévisions de leur budget sur 30 jours glissants. 35 secondes suffisent pour synchroniser 150 banques sur son application mobile.

Sa solution a été choisie par deux banques digitales, Fortuneo et BforBank, par l’assureur MAIF pour le déploiement de Nestor et par la banque de réseau HSBC pour le développement en marque blanche d’un système d’agrégation de comptes bancaires.