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Banque en ligne : Crédit Agricole cherche les synergies

Lors de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe Crédit Agricole a dévoilé des chiffres relatifs à la captation de nouveaux clients au sein du groupe et de ses filiales, notamment Eko. Le groupe annonce également des changements en termes de communication et d’offres chez BforBank. Autant de mouvements qui montrent l’évolution de la stratégie du groupe face à la montée des néo-banques et l’arrivée à maturité de la banque en ligne.

Après 10 mois d’activité, l’offre de base Eko a séduit 64 000 clients, dont 72 % étaient des nouveaux clients pour le groupe. Une preuve que cette nouvelle offre n’a pas réellement cannibalisé celle des caisses régionales du Crédit Agricole. Le groupe précise aussi que 31 % de ces entrées en relation se sont effectuées en ligne.

A l’autre bout du spectre de sa clientèle, BforBank a engrangé 22 000 nouveaux clients en 2018, portant le total à 215 000 clients, son objectif étant d’en séduire 350 000 d’ici 2020. Si BforBank confirme son positionnement haut de gamme (80 % de ses clients ont plus de 35 ans et sont des CSP+ urbains), elle veut en revanche se débarrasser de son image trop élitiste : d’où un changement de ton dans la communication et des modifications dans l’offre. La carte Visa Classic fait ainsi son entrée dans la gamme de cartes proposées par la banque, abaissant le niveau de revenus nécessaire à 1 200 euros par mois (au lieu de 1 600 auparavant). Par ailleurs, la carte Visa Infinite devient disponible dès l’entrée en relation (contre 6 mois d’ancienneté minimum auparavant).

Notre analyse - Des ajustements stratégiques nécessaires

Selon une étude récemment publiée par l’ACPR, 4,4 millions de Français seraient désormais clients d’une banque en ligne. Derrière cette appellation, se cachent aussi bien des filiales de banques historiques (comme Boursorama ou Hello Bank!), que des néo-banques (comme Orange Bank, N26 ou Revolut). Cette progression n’est pas sans conséquence sur la captation des banques traditionnelles. Si Crédit Agricole a mis du temps avant de dégainer son offre Eko, sans doute par crainte de cannibaliser son offre historique, le groupe mise désormais sur ses filiales online et mobile pour séduire de nouveaux clients. L’idée étant ensuite de rechercher des synergies au sein du groupe, pour rentabiliser l’effort de captation. Ainsi, l’offre restreinte d’Eko doit servir de « harpon », ainsi que la banque la décrit, pour séduire de nouveaux clients et leur proposer ensuite des offres commercialisées par les caisses régionales.

Ces ajustements stratégiques montrent bien l’impact de la montée en puissance des néo-banques, bien que leur modèle reste fragile par manque de rentabilité. Elles semblent avoir durablement changé le paysage concurrentiel, en agissant tant sur les attentes des clients que sur le contenu des offres. Eko pour sa part proposera début 2019 une nouvelle application mobile permettant aux clients de consulter leurs transactions en temps réel.