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Le mobile pour protéger les porteurs en déplacement

A l’occasion du MWC, MasterCard et Syniverse ont présenté un service de lutte contre la fraude ciblant les usages mobiles : un outil qui repose sur la géolocalisation pour juger de la légitimité des paiements.

En cours de test, leur dispositif permet de n’autoriser les transactions que dans le cas où le mobile du porteur est allumé et sa localisation vérifiée. Intérêts : garantir l’identification des porteurs, remédier à de possibles frustrations et limiter les risques de fraude. En effet, carte et mobile doivent se trouver dans un même lieu, au même moment pour que le paiement puisse être réalisé.

Pour les banques, l’enjeu serait certes de suivre leurs porteurs mais aussi de disposer d’un outil d’aide à la prise de décision. Côté opérateurs, il s’agirait d’améliorer le ciblage de leurs offres géolocalisées (après accord du client).

Enfin, les porteurs pourraient aussi se voir proposer, depuis leur mobile, un ensemble de services prépayés pour limiter les risques, s’ils voyagent à l’étranger, par exemple. 

Notre Analyse : La géolocalisation : un moyen proactif de lutte contre la fraude ?

Ce type de dispositif s’ajoute par exemple à la solution de détection et de prévention de fraude pour les commerces et acquéreurs, GateKeeper:2.0. de DataCash. Dans les deux cas, l’aspect satisfaction client cohabite avec la gestion de risques. Voir l’Observatoire d’avril 2013

Ce partenariat MasterCard / Syniverse ouvre de nouvelles possibilités aux banques émettrices, notamment en ce qui concerne la prévention de risque et la gestion des litiges.

Souvent envisagée sous l’angle ciblage (voir le cas de Foursquare par exemple, Observatoire de mars 2013), la géolocalisation revêt ici un intérêt autre pour les banques et les porteurs. Reste à savoir, d’une part, si ces derniers auront à cœur d’être suivis au cours de leurs déplacements et, d’autre part, si les disparités en termes de couverture réseau et de durée de vie des batteries des smartphones n’impacteront pas ces services.