Resto Flash lève 9 millions d’euros
Emmanuel Rodriguez-Maroto, fondateur de Resto Flash (Octoplus), l’application de titres restaurants sur mobile, a annoncé avoir levé des fonds pour pouvoir lancer de nouveaux services autour des titres restaurant.
Dans un marché peu habitué aux outsiders, l’entreprise française de dématérialisation des titres restaurant s’est peu à peu imposée et annonce aujourd’hui une quatrième levée de fonds de 9 millions d’euros. Resto Flash cible les employés de grandes entreprises, dans l’objectif de proposer une nouvelle expérience de déjeuner.
Après avoir fait ses preuves dans l’Hexagone, la jeune société prévoit d’étendre sa gamme de services en s’attaquant à de nouveaux marchés géographiques dont l’Italie, le Mexique, l’Espagne, la Turquie et le Brésil.
En France, la FinTech s’est déployée dans 30 000 restaurants indépendants et revendique près de 65 000 utilisateurs. Elle vise d’en toucher 300 000 d’ici fin 2017, notamment en accélérant les partenariats avec les chaînes de restauration. Cette levée de fonds est un moyen pour Resto Flash de proposer de nouveaux services à ses usagers, dont le transfert d’argent à un contact.
Analyse : Titres restaurant : un marché concurrentiel
Le marché des titres restaurant reste dominé par les acteurs historiques comme Edenred et Sodexo, malgré la saisie de l’ACPR à l’encontre des quatre principaux émetteurs. Sur le marché français, le titre restaurant représente plus de 5,5 milliards d’euros par an et 4 millions d’utilisateurs en version papier. La version dématérialisée ne détient que 5 % de parts de marché et se développe très lentement.
Avec la montée en puissance des applications mobiles, des précurseurs ont pris ce virage. Edenred avait testé en mars dernier, un dispositif reposant sur la HCE avec MasterCard. Group Up a quant à lui lancé Pay By Up, son application de paiement mobile privative.
Le nouveau venu, Resto Flash, spécialiste du paiement mobile, a su se différencier par son offre de titre électronique 100 % mobile, sans titre papier ni carte. Il envisage désormais de sortir des frontières françaises, dans l’espoir de s’étendre dans quelques-uns des plus grands marchés au monde dans les titres restaurant (notamment le Brésil), où la dématérialisation est plus avancée qu’en France et les usages plus développés.