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Le régulateur anglais facilite le changement de banque

Le client pourra partager son historique de transactions avec des tiers dès 2017.

Dans un rapport sur le secteur bancaire, la Competition and Markets Authority (CMA) relève le nombre encore faible de Britanniques changeant de banque, ou se disant prêts à le faire. Elle consulte donc sur plusieurs projets d’exigences, dont la comparaison automatisée des offres de compte à partir du profil client.

La CMA va améliorer les comparateurs en ligne, notamment le récent service de changement de compte courant (CASS, Current Account Switch Service). Abandonnant l’idée très coûteuse d’un numéro de compte invariant d’une banque à l’autre, elle obligera les banques à standardiser un accès aux programmes externes (API, Application Programming Interface). Cela permettra aux clientèles de particuliers et de petits professionnels de partager leur historique transactionnel avec des banques concurrentes et tiers de confiance. Sera ainsi identifiée, avec leur accord, l’offre du marché qui leur convient le mieux, à partir de leur profil réel. Enfin, la CMA contraindra les banques à inciter régulièrement leurs clients à vérifier leur satisfaction sur les services qu’elles leur fournissent.

Le régulateur entend imposer les mesures élaborées en février par le Groupe de Travail interbancaire « Open Banking », soutenu par le gouvernement. Leur pilotage sera financé par les banques, avec une échéance pour début 2017. Le but est d’augmenter la visibilité des nouveaux entrants et de leurs offres de paiement.

Notre analyse : Mettre les clients sur un pied d’égalité face aux prestataires de paiement

Précurseur en matière de dérégulation et de compétitivité, le régulateur outre-Manche veut, ainsi, rééquilibrer la relation banque-client. Jusqu’à présent, et comme ailleurs, seul le segment des grandes entreprises a les compétences et le poids de marché pour tirer parti de la concurrence entre banques. Réciproquement, et de ce fait, les nouveaux acteurs financiers peinent à se démarquer des grands établissements historiques aux yeux du grand public.

Début 2016, le gouvernement français a, lui aussi, fait un pas dans cette direction avec son portail comparateur de services bancaires. Certes, l’information y reste encore perfectible : outre un affichage de toutes les offres nécessitant plusieurs pages, la comparaison est faite à l’échelle régionale. Ceci pour tenir compte des banques mutualistes, dont le ressort est local. Est néanmoins visé un meilleur accès de tous à l’information de marché. C’est, de plus, un pré-requis pour que les clients profitent du renforcement de la mobilité bancaire. Les banques assureront, en effet, la prise en charge complète des changements de domiciliation. Encore faut-il pouvoir bien choisir !