Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews
  • Innovation
  • France

La Poste innove tous azimuts pour allier numérique et agences

Copyright Vincent COLIN

La Poste continue de travailler à sa diversification. Elle annonçait ainsi, récemment, l'ouverture d'une école de la Data et de l'IA dédiée aux dernières technologies innovantes. Une énième tentative de réinventer son offre et son modèle en pleine crise du courrier. Mais elle explore aussi très largement le potentiel de son réseau et de ses collaborateurs, pour ne jamais décorréler humain et numérique.

LES FAITS

  • La Poste ouvre une nouvelle école spécialisée dans la data et l'IA. Présentée comme éthique et inclusive, cette école a pour objectif de former jusqu'à 250 candidats par an sur les trois prochaines années. 
  • Des formations d'une durée de 3 à 12 mois seront dispensées dans le cadre de cette école et porteront particulièrement sur les métiers suivants : 
    • data product owner,
    • data analyst,
    • data engineer,
    • data scientist.
  • Une première promotion pilote de 5 alternants en externe et de 36 collaborateurs en interne sur des métiers de data analyst et de data engineer est actuellement formée. Une première salve comptant une cinquantaine de candidats devra par la suite intégrer l'école à la rentrée 2023.
  • La nouvelle école de La Poste viendra conforter un dispositif animé par 400 experts de la data et de l'IA, installés dans un pôle dédié au sein du groupe. L'école devrait d'ailleurs permettre de doubler les effectifs de ce pôle d'ici 2025.
  • En parallèle de cette initiative autour des technologies numériques, La Poste a décidé d'investir près de 800 millions dans son réseau qui, bien que de moins en moins fréquenté doit rester la pierre angulaire du dispositif de relation client de l'enseigne.
  • Elle mise également sur plusieurs dispositifs de proximité, notamment dans le secteur de la santé, comme la télé-assistance, la visite du facteur ou encore la livraison de médicaments ou de repas à domicile.

ENJEUX

  • Accélérer le recrutement de compétences : Le principal objectif de la nouvelle école de La Poste porte sur la formation et le recrutement, en interne, de futurs candidats spécialisés sur ces métiers d'avenir. Le tout avec l'ambition pour le groupe d'optimiser son efficacité opérationnelle, d'améliorer la satisfaction de ses clients et de développer des solutions innovantes pour les entreprises et le secteur public. Les services de confiance et d’inclusion numérique seront particulièrement concernés.
  • Compenser la perte de vitesse de son coeur de métier : Avec la numérisation de l'économie et des échanges, La Poste a subi de plein fouet la chute de son activité principale d'origine : celle du courrier, qui ne représente plus que 17 % de son activité. Si elle a notamment été compensée par la montée en puissance du e-commerce et de l'envoi de colis, elle est aujourd'hui concurrencée. La Poste cherche donc par tous les moyens à se diversifier en surfant sur son identité historique de société de services publics, sur son lien de proximité privilégié, et en ajoutant un volet plus innovant à ses activités.

MISE EN PERSPECTIVE

  • La récente actualité de La Poste est aussi marquée par une polémique, autour de l'abandon du timbre rouge, destiné aux envois prioritaires, au profit d'un service, payant, d'envoi numérique. Une formule hybride, baptisée « e-lettre rouge ».
  • L'offre « e-lettre rouge » permettra d'envoyer un document, jusqu’à trois feuillets, avant 20 heures sur le site Laposte.fr, depuis un bureau de poste avec un conseiller ou via un automate La Poste. Le document sera alors imprimé à proximité du destinataire, mis sous enveloppe et distribué le lendemain. Et il sera facturé plus cher que l'actuel timbre rouge 1,49 euro contre 1,43 actuellement.
  • La Poste met en avant l'argument écologique pour justifier cette évolution, les envois par timbre rouge représentant 300 millions de plis sur les 7 milliards traités par an par le groupe. Les volumes ont ainsi été divisés par 14 depuis 2008, ne justifiant plus la mobilisation nécessaire d'avions ou de camions pour leur acheminement. 
  • L'initiative passe mal et souligne toute la complexité, pour un groupe tel que La Poste, de réussir sa transition numérique et la digitalisation de ses activités.