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La BCE souligne les risques d'une divergence dans l'adoption de la blockchain

Une fragmentation durable des marchés financiers pourrait résulter d'interprétations différentes des technologies de registre distribué (DLT) encore émergentes.

Yves Mersch, Membre du Conseil de la BCE, a à nouveau mis en garde contre des déploiements précoces et non coordonnés des DLT à travers le continent. Il a évoqué l'immense potentiel des registres distribués, tant pour les métiers du paiement que des titres. Mais, il souligne aussi le manque fondamental de précisions fonctionnelles, opérationnelles, juridiques et de gouvernance. Des décisions solides sont, selon lui, requises avant toute industrialisation. A ce stade, l'Eurosystème ne peut qu'exclure l'usage des DLT dans les infrastructures de paiement.

De plus, même si la Banque Centrale continue d'explorer ses futurs utilisations et avantages, elle met en garde contre les initiatives privées en cours. Des versions non interopérables de DLT pourraient causer une longue consolidation du marché et ralentir sa standardisation, affaiblissant l'Espace Unique des Paiements à peine atteint. 

Notre analyse : La BCE, un régulateur de plus en plus opérateur de marché

L'opinion de la BCE rappelle la position de SWIFT (Cf. Observatoire d'avril 2016). La Banque a désormais exclus tout recours proche au DLT. Or,  ce jour, de nombreuses  banques  centrales ou commerciales (comme la Banque de France ou BNP Paribas) ont lancé des études des DLT, voire leurs développements (comme le Consortium R3) – à l'instar de leurs homologues non européens. En complet contraste, les deux  entités en charge d'infrastructures interbancaires systémiques partagent les mêmes préoccupations sur des plans peut-être hâtifs.

En outre, la BCE souhaite préserver ses récentes réalisations sur la centralisation du règlement, tant pour les paiements que pour les titres. Sa récente implication a eu l'effet positif escompté sur l'efficience et la fiabilité. Il sera instructif de voir comment la Banque conjugue cohérence et crédibilité en tant que régulateur tandis que s'accroît son rôle d'opérateur (central) de marché : règlement brut des paiements, des titres et, pour finir, gestion de leur collatéral.