Des puces hybrides pour le marché japonais
- FeliCa Networks (co-entreprise fondée par Sony et NTT DoCoMo) enchaîne deux annonces de partenariats avec Samsung d’une part et avec NXP d’autre part pour le développement de puces hybrides dédiées aux mobiles pouvant supporter deux normes sans contact jusque-là concurrentes. Ces alliances devraient contribuer à la migration du Japon vers des standards internationaux, rendant l’usage du sans contact plus fluide, sans pour autant perturber les solutions aujourd’hui opérationnelles au niveau national (à l’image du portefeuille mobile Osaifu-Keitai d’NTT DoCoMo qui embarque FeliCa).
- La combinaison sur le même support d’une puce FeliCa et des technologies proposées par Samsung ou NXP permettrait aux opérateurs de poursuivre l’exploitation des infrastructures en place tout en migrant progressivement vers une norme globale tout en assurant la continuité des services.
- Samsung devrait ainsi être chargé du développement de puces FeliCa / NFC-SAM (Secure Application Module) ainsi que d’un contrôleur NFC conforme ISO/IEC 14443 et 18092. NXP mentionne pour sa part une puce NFC / FeliCa supportant aussi l’application billettique Mifare.
- Les deux constructeurs devraient proposer ces puces hybrides dès 2013.
- FeliCa, bien implanté dans son pays d’origine, pourrait, du fait de sa prévalence, représenter aujourd’hui un frein à l’essor du sans contact au Japon compte tenu de son incompatibilité avec les terminaux importés. Par ailleurs, sa norme ne permet pas aux Japonais en déplacement à l’étranger d’utiliser le paiement sans contact hors-Japon. FeliCa Networks contrôlait Jusqu’à présent l’ensemble des puces, middleware et TSM, présents dans les m-wallets nippons.
- Rappelons qu’en décembre 2011, les principaux opérateurs japonais (NTT DoCoMo, KDDI et Softbank), réunis autour du Japan Mobile NFC Consortium, nouvellement constitué, annonçaient leur projet commun pour migrer de FeliCa vers des standards sans contact internationaux, NFC « Type A » et « Type B » (voir l’Observatoire de janvier 2012). Ces annonces successives reflètent donc une volonté, de la part de FeliCa, de se conformer aux souhaits du consortium tout en sécurisant ses parts de marché.